Le monde dans la main

Mikaël Ollivier

Thierry Magnier

  • 8 juin 2012

    Un samedi après-midi, sur le parking d'Ikéa, la mère de Pierre, notre adolescent narrateur, s'en va. Lui et son père vont devoir apprendre à vivre sans elle et surtout sans explication. Ce roman s'ouvre sur la fuite de la mère. L'histoire est tendre, sensible et drôle à la fois. Le titre et la première de couverture révèlent leur magnifique signification en fin de roman au détour de deux passages des plus émouvants.


    La vie de Pierre va basculer après le départ de sa mère, et au fil des pages, nous découvrons les secrets de famille et la perception de l'adolescent narrateur lorsque sa vie routinière se délite. Les portraits sont très intenses, tour à tour vulnérables, sensibles et fragiles.

    Le message du roman est très riche de sens. On grandit en même temps que Pierre et on prend plaisir à lire ce roman sur la jeunesse. Parfois, il m'arrive de craindre l'ennui en ouvrant la littérature pour jeunes adultes mais avec ce type de roman, nous sommes très loin de la littérature massive et thématique, qui use et abuse des mêmes codes et registres.

    Le texte de Mikaël Ollivier est très délicat et nous livre un très beau message: sortir de sa coquille et surmonter ses peurs pour vivre intensément le présent.

    J'ai lu ce livre avec beaucoup de plaisir en écoutant Gnossienne d'Erik Satie.