Le monde dans la main

Pierre (en vérité Pierre-Marie, mais il n’y a que sa grand-mère pour l’appeler ainsi) s’apprête à fêter ses 16 ans. Passionné de musique, il partage son temps entre le lycée et le conservatoire. Adolescent timide, obéissant et bien élevé, il vit à Versailles avec ses parents, et entretient une correspondance assidue avec une grande soeur vacharde et drôle qui ne vit plus à la maison.
Une famille bien sous tout rapport, qui va à la messe le dimanche. Une
famille sans histoire…

Jusqu’à ce samedi après-midi précédent son seizième anniversaire. Ses parents souhaitent lui offrir de quoi renouveler le mobilier de sa chambre et l’emmène chez Ikéa. Cinq heures plus tard, il est clair que les cartons ne rentreront pas tous dans le coffre de la voiture. Pourtant, alors qu’à sa place Pierre péterait un câble, le père se maîtrise, comme toujours. On ne s’énerve pas dans la famille, on ne hausse jamais le ton.

C’est à ce moment là que tout a basculé. La mère de Pierre, sans un mot,
après un regard étrange pour son époux et son fils, s’éloigne de la voiture
et du parking. Et disparaît. Quelques heures plus tard, elle envoie un SMS à son mari : « Ne vous inquiétez pas pour moi. Je n’en peux plus, c’est tout. »
Après le choc, la peur et de vaines recherches policières, la vie s’organise
autour de cette absence inexplicable. Pierre prend le quotidien en main, son père démissionne. Les repères s’écroulent. Le vernis se fendille.

Dans cette famille où l’on parlait peu, les langues se délient soudain, révélant des secrets de famille et des drames insoupçonnés. La violence de ce bouleversement transforme le jeune homme réservé, lui apprenant à se débarrasser de ses peurs et de son excessive sagesse. L’été qui suit la disparition de sa mère, Pierre fait preuve d’audace et découvre l’amour dans les bras de Yasmina, tenant enfin le monde dans sa main…

Mikaël Ollivier décortique avec délicatesse les âmes de ses personnages grâce une écriture ciselée alternant le drôle, le profondément humain et le bouleversant. Il livre avec Le monde dans la main, l’un de ses romans les
plus aboutis et les plus touchants, parlant avec justesse de cet âge si particulier qu’est l’adolescence.