Sur fond de guerre du Vietnam, ce récit met en scène des personnages lumineux qui, malgré le gouffre qui les habite, sauront dépasser leurs préjugés pour se reconstruire.

Alexis et Ivan sont respectivement "montreur d'ours" et "ours noir". Les deux héros se promènent de villages en villages et Alexis gagne sa vie en faisant faire des tours à Ivan. Contraint et forcé à faire des choses qu'il ne supporte, l'ours observe une petite fille dans la foule qui lui crie de s'enfuir....
Un récit, qui en très peu de pages, explore la relation homme/animal. C'est une belle ode à la liberté et un court roman pour apprendre à dire non.

Frédéric Marais frappe fort une fois de plus, un album splendide sur la résilience, la force de vivre. Un travail extraordinaire sur les couleurs qui portent elles-mêmes l'histoire et l'Histoire.

Dans « Bertha et moi », il y a de la légèreté – une croûte qui parle, à qui l’on donne un prénom, un chien qui est « une fille » – de la gravité – l’ennui, le sentiment d’être différent, d’écraser une mélancolie – et beaucoup, beaucoup, d’intensité – dans une ellipse entre deux phrases, dans les yeux clos d’une grand-mère, dans la vastitude d’un paysage… Autant de qualités qui font les grands livres de l’enfance. Celui-ci est à ne surtout pas manquer.

Ce premier roman de cet auteur de théâtre pour la jeunesse est une œuvre sensible qui aborde frontalement, mais avec délicatesse et humour, les notions de deuil, de double culture et les non-dits familiaux.